Carrefours d'échange : avancer ensemble pour réduire les décès maternels

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L'apprentissage et l'échange de connaissances d'un pays à l'autre sont essentiels pour partager les meilleures pratiques et faciliter l'adoption de stratégies efficaces pour réaliser le changement. Les plateformes d'échange du projet AMPLI-PPHI (Accelerating Measurable Progress and Leveraging Investments for Postpartum Hemorrhage Impact) sont des plateformes puissantes qui favorisent une collaboration dynamique entre les pays confrontés à des défis similaires en matière de prévention et de traitement de l'hémorragie du post-partum (HPP), afin qu'ils puissent apprendre les uns des autres et se soutenir mutuellement.

Dirigés par les principaux pays participant au projet, les pôles permettent d'étendre la portée et l'influence, de renforcer les connaissances et les capacités techniques afin de mettre en œuvre des médicaments vitaux et de réduire le nombre de décès maternels dus à l'HPP. Les pôles rassemblent plus de 25 pays et États d'Afrique et d'Asie du Sud :

  • La plateforme de Guinée, avec le Mali, le Burkina Faso, le Bénin et la Côte d'Ivoire.
  • La plateforme de l'Inde, avec le Bangladesh, le Népal, le Sri Lanka et cinq États indiens.
  • La plateforme de la RDC, avec le Cameroun, le Congo-Brazzaville et Madagascar.
  • Kenya Hub, avec l'Ouganda, la Tanzanie, l'Afrique du Sud et la Zambie.
  • Hub Nigeria, avec trois États nigérians et des organismes régionaux.

Les plateformes d'échange de l'AMPLI-PPHI ont fait des progrès significatifs au cours de l'année écoulée, menant des discussions plus approfondies et des sessions précieuses sur la mise en œuvre clinique, les obstacles à l'adoption et les possibilités d'accroître l'impact. Les plateformes contribuent également à affiner les efforts de plaidoyer en vue d'influencer les principaux leaders d'opinion, y compris les représentants du ministère de la santé, et de parvenir à un financement durable des médicaments essentiels à la santé publique.

Visites de terrain du carrefour d'échange de Guinée

En septembre 2024, la Société Guinéenne de Gynécologie-Obstétrique (SGGO) a invité des représentants des sociétés membres voisines du Mali, du Burkina Faso, du Bénin et de la Côte d'Ivoire à visiter plusieurs établissements de santé participant au projet AMPLI-PPHI.

Ces visites ont offert une occasion unique de constater les résultats positifs de l'adoption de nouveaux médicaments pour prévenir et traiter l'HPP en Guinée, et l'impact qu'ils ont sur la réduction de la mortalité maternelle.

"L'impact du centre d'échange sur les efforts de lutte contre l'HPP au Mali est énorme. Les échanges et le partage d'expérience avec nos collègues guinéens nous ont permis de vérifier la faisabilité et l'efficacité de la prise en charge de l'HPP selon un protocole simple et facilement reproductible dans le contexte africain. Ces résultats nous ont amenés à inclure ce protocole dans les documents de politique, normes et procédures de prise en charge de l'HPP au Mali" 

Professeur Youssouf Traore, Président de la Société Malienne de Gynécologie Obstétrique (SOMAGO)

L'expérience guinéenne incite les représentants de la société à mettre en œuvre des projets similaires dans leur pays et à intensifier leur travail de plaidoyer pour améliorer l'accès à des médicaments contre l'HPP qui changent la donne.

Carrefour d'échange du Kenya : 19e AOGU et 6e Conférence scientifique ECSACOG 

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En novembre 2024, la Kenya Obstetrical Gynaecological Society (KOGS) a participé à la 19e conférence scientifique et à l'assemblée générale de l'Association des obstétriciens et gynécologues de l'Ouganda (AOGU) et à la 6e conférence scientifique et assemblée générale du Collège d'obstétrique et de gynécologie de l'Afrique de l'Est, du Centre et du Sud (ECSACOG). Dans le cadre du programme, une session plénière consacrée au projet AMPLI-PPHI a fourni un aperçu approfondi de sa mise en œuvre au Kenya.

Le Hub du Kenya, qui comprend des membres d'Ouganda, de Tanzanie et de Zambie, a tenu sa première réunion en personne le troisième jour de la conférence. Tous les participants se sont engagés dans des discussions perspicaces et ont partagé l'expérience de leur pays dans la mise en œuvre de nouveaux médicaments pour la santé publique. Cet événement a offert aux sociétés membres une occasion précieuse de se soutenir et d'apprendre les unes des autres, et a permis de réaliser des progrès significatifs dans l'adoption d'interventions en matière de santé publique en Ouganda. Grâce aux efforts de plaidoyer du projet, le ministère ougandais de la santé a accéléré l'adoption d'initiatives en matière de HPP, notamment l'acquisition d'équipements pour la formation en matière de HPP, l'achat de 20 000 doses de carbétocine thermostable avec l'engagement d'acheter 50 000 doses supplémentaires, et l'élaboration d'un plan de mise en œuvre chiffré en matière de HPP en Ouganda.

D'autres centres d'échange sont prêts à organiser des réunions face à face dans les mois à venir.

La FIGO remercie chaleureusement toutes les sociétés participant à nos centres d'échange pour leur engagement, leur soutien et leur travail acharné. Ensemble, nous comblerons les lacunes critiques dans les soins de santé des femmes et réduirons les taux de mortalité maternelle dans le monde entier.


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